Mobilités

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📝 CONTEXTE

Contexte général

Face à l’urgence climatique, dont les effets sont déjà palpables, nous devons réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. En France, le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre est celui des transports, à l’origine de 31% des émissions de gaz à effet de serre (GES) globales. Cela s’explique d’abord par une grande dépendance à la voiture individuelle, qui représente 80% des kilomètres parcourus et la moitié des émissions de GES du secteur des transports. Le reste des émissions provient essentiellement du fret routier (poids lourds et véhicules utilitaires) et du transport aérien.

Outre les gaz à effet de serre, le trafic routier est à l’origine d’émissions de plusieurs polluants atmosphériques comme des oxydes d’azote, des particules fines etc. Santé publique France a estimé que près de 40 000 décès chaque année en France sont liés à la pollution de l’air, à laquelle ajouter la pollution sonore issue du trafic routier. Le bruit représente ainsi selon l’OMS le second facteur provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe derrière la pollution atmosphérique.

Par ailleurs, transport et justice sociale sont étroitement liés. D’une part, ce sont les populations les plus pauvres qui vivent dans les espaces où il y a une plus forte concentration de pollution de l’air et de pollution sonore, car ces zones sont souvent à proximité des aéroports, des autoroutes ou des grands axes routiers. D’autre part, la précarité en matière de mobilité touche déjà un Français sur cinq. : selon une étude de la FNH et Wimoov, 13,3 millions de Français·es sont déjà dans une situation d’insécurité, voire de renoncement à la mobilité (part excessive du carburant dans des budgets modestes, longues distances domicile-travail, véhicules vieillissant) et 4,3 millions de Français·es (soit 8,5 % de la population de plus de 18 ans) n’ont aucun équipement individuel ou abonnement à un service de transport collectif. Quand une voiture représente pour un ménage un budget annuel de 5000 €, tandis que le coût des transports en commun ne représente en moyenne que 40€ par mois, et les dépenses d’un·e cycliste du quotidien ne dépassent pas 500€ par an [1], l’usage des mobilités alternatives doit être rendu accessible pour permettre de préserver le pouvoir d’achat de chacun

Les futur·es député·es doivent ainsi soutenir la mobilité de demain, ce qui passe par :

  • réduire les mobilités les plus polluantes, en accompagnant les ménages et les collectivités
  • favoriser les mobilités durables, que ce soit via le ferroviaire, les transports en commun, ou les mobilités actives par exemple (vélo, marche etc.)
  • et notamment en renforçant l’intermodalité [2] pour réduire la dépendance à la voiture et permettre à tous et toutes de se déplacer avec plusieurs moyens de transport durables.

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8 Français sur 10 jugent prioritaire d’améliorer l’offre ferroviaire [3]

✅ 65% des Français se disent prêts à prendre davantage le transport en commun, 40% à faire du covoiturage et du co-partage, 60% à moins utiliser leur véhicule [4]


[1] Source : Jacquin Olivier, Rapport d’information fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective sur les mobilités dans les espaces peu denses en 2040 : un défi à relever dès aujourd’hui. 28 janvier 2021.

[2] C’est-à-dire la capacité d’utiliser différents modes de transports pour se rendre d’un point A à un point B.

[3] Sondage RAC réalisé en juin 2021 dans le cadre des élections régionales.

[4] De nombreux sondages montrent l’importance au local d’un développement des transports en communs et des mobilités actives.

Comment les député·es peuvent-ils agir sur le sujet à l’Assemblée Nationale ?

Les député·es de la prochaine législature auront plusieurs temps forts afin d’infléchir les politiques actuelles pour le développement des transports durables.

  • Tous les ans, l’Assemblée Nationale et le Sénat votent le Projet de Loi de Finance (PLF), c’est-à-dire le budget de l’Etat. L’enjeu de ce temps qui a lieu à l’automne de chaque année pour valider les recettes et les dépenses de l’année suivante, est d’augmenter les financements vers des mobilités moins polluantes, tout en réduisant, voire supprimant, les financements dédiés aux transports polluants. L’objectif est aussi de financer des aides pour les ménages pour des transports plus durables (vélo, voitures électriques etc.).
  • La prochaine législature devra amender et voter la Loi de Programmation pour l’Energie et le Climat (LPEC) en juillet 2023, c’est-à-dire la nouvelle loi qui fixera des objectifs pour la France en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de baisse de consommation d’énergie, et ce notamment pour le secteur de transport qui est le principal secteur émetteur de gaz à effet de serre. Les députés devront s’assurer que l’ambition de la LPEC est suffisante et cohérente avec l’urgence climatique !

📣 GUIDE D’INTERPELLATION

Bien qu’étant des représentants nationaux, les députés sont tous et toutes élues sur un territoire spécifique. Il est ainsi intéressant d’interroger les candidat·es aux élections sur comment ils se positionnent sur des situations et projets locaux :

Cela peut ensuite permettre d’interroger les candidat·es sur leur vision des mobilités à développer, et de comment y parvenir : quels modes de déplacement développer, et comment ? Comment réduire la part des mobilités les plus polluantes dans nos déplacements ? Comment faire en sorte de pouvoir se déplacer partout en France sans polluer ?) et/ou de leur demander ce qu’ils pensent de propositions plus précises que nous recensons ci-dessous.

✅ PROPOSITIONS

🚲 N°1 : Pour le développement des mobilités du quotidien moins polluantes et la réduction de la place des véhicules individuels

La mobilité du quotidien, c’est-à-dire pour se rendre au travail, rentrer chez soi, faire des courses, emmener des enfants à l’école, est particulièrement ciblée dans les politiques locales pour développer les transports durables. En effet, on estime que près de la moitié des déplacements en voiture se font sur une distance de moins de 3 km, des trajets qui sont facilement remplaçables par les mobilités actives (marche, vélo, trottinettes, etc.) et les transports en commun.

Pour favoriser l’utilisation de transports durables dans la mobilité du quotidien, il faut conjointement développer et rendre accessibles à tou·tes les transports en commun et mobilités actives et réduire la place des véhicules individuels les plus polluants.

A | Développer les mobilités actives

📝 CONTEXTE

Le retour de la marche et du vélo en ville est indissociable d’un projet de “ville sans voiture” – comme le montre l’expérience des Pays-Bas. Pour augmenter la place du vélo dans les déplacements quotidiens, il faut proposer des vraies pistes cyclables sécurisées, accompagner le déploiement d’emplacements de stationnements vélo et généraliser l’apprentissage du vélo à l’école.

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📣 PROPOSITIONS

  • Doubler le réseau cyclable français durant le quinquennat, et le rendre attractif, continu et maillé en augmentant le budget d’investissement de l’État d’au moins 2,5 milliards d’euros sur 5 ans.
  • Accompagner le déploiement de 5 millions d’emplacements de stationnement vélo pour les copropriétés, le logement social et l’habitat ancien, notamment en mobilisant des financements liés aux mesures de performance énergétique.
  • Généraliser et financer le Savoir Rouler à Vélo à l’école pour que chaque élève entre au collège en sachant faire du vélo. Des piqûres de rappel sont indispensables au collège et au lycée, avec une initiation à l’équilibre dès la maternelle.
  • Renforcer les mesures d’accompagnement social aux mobilités actives, à travers une aide à l’achat de cycles non-conditionnée à l’existence d’aides locales, une extension de la prime à la conversion et la création d’une prime à la démotorisation renforcée selon des critères sociaux. Cibler notamment l’acquisition de vélo à haut niveau de service (pliants, cargos, vélomobiles), sans se limiter au soutien des seuls vélos à assistance électrique.
  • Rendre obligatoire le forfait mobilité durable, c’est à dire la prise en charge par leur employeur des frais de transports personnels entre le domicile et le lieu de travail. Celui-ci doit être totalement cumulable avec le remboursement des transports en commun et réellement incitatif pour inciter les salariés des secteurs privé et public à venir au travail à vélo ou à pied.

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🔎 POUR ALLER + LOIN

Pour aller plus loin, les ressources de la FUB pour bien argumenter sur les mobilités actives :


B | Développer les transports en commun

📝 CONTEXTE

Développer les transports en commun ne nécessite pas uniquement d’étoffer l’offre pour couvrir un plus grand territoire, mais aussi d’augmenter la fréquence des lignes, de favoriser l’intermodalité – c’est-à-dire la capacité de passer d’un moyen de déplacement à un autre – et de favoriser leur attractivité en mettant en place des tarifs solidaires !

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📣 PROPOSITIONS

  • Initier un nouveau programme d’investissements dans les transports du quotidien.
  • Généraliser la tarification solidaire (en fonction des revenus) et l’étendre à d’autres services de transport comme les services vélo ou encore l’autopartage.
C | Réduire la place des véhicules individuels, notamment les plus polluants

📝 CONTEXTE

Réduire la place des véhicules individuels passe à la fois par contraindre leur usage et accompagner la production et l’acquisition de véhicules moins polluants, mais aussi rendre les mobilités actives et transports en commun plus attractifs en comparaison, et enclencher ainsi un cercle vertueux : parce qu’avec moins de voitures rapides et polluantes, les rues sont moins dangereuses.

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📣 PROPOSITIONS

  • Réduire la place de la voiture, en particulier dans les agglomérations :
    • en généralisant la baisse des vitesses à 30km/h dans les agglomérations ;
    • en mettant en place, à proximité notamment de toutes les écoles et crèches, des rues scolaires a minima fermées à la circulation aux horaires d’entrée et de sortie d’école ;
    • en mettant en place des zones piétonnes ou des zones à trafic limité dans les centres-villes et en organisant la sortie progressive du diesel et de l’essence dans les agglomérations ;
    • en encourageant l’usage partagé des véhicules quand la voiture reste nécessaire.
  • Accélérer et accompagner la transformation de l’industrie automobile :
    • en actant la fin de vente des véhicules neufs essence, diesel et hybride en 2030 en Europe et en France ;
    • en repensant en profondeur le modèle économique des entreprises concernées dans un contexte où il faut réduire le parc automobile et réduire la place de la voiture individuelle dans nos déplacements ;
    • et en mettant un coup d’arrêt à la forte augmentation des ventes de SUV par le renforcement significatif du barème du malus poids appliqué à l’achat de ces véhicules. Cette taxe concerne aujourd’hui seulement 2,6% des véhicules neufs vendus, en baissant son seuil de déclenchement à 1300kg elle couvrirait 40% des ventes de véhicules thermiques.
  • Faciliter l’accès à des véhicules moins polluants aux ménages les plus modestes dépendant de la voiture :
    • En renforçant la prime à la conversion pour les ménages les plus modestes dépendants de la voiture. Concrètement, cela revient à créer une super prime à la conversion pour les ménages les plus précaires à hauteur de 7000€ (soit 2000€ de plus que la prime à la conversion actuelle), à échelonner davantage le montant de la prime en fonction des revenus et à plafonner l’éligibilité à la prime pour les ménages plus aisés (revenu fiscal de référence < 18 000€).
    • En mettant en place un prêt mobilités à taux zéro garanti par l’Etat pour l’acquisition de véhicules moins polluants. Ce prêt peut être réservé aux 20% des ménages les plus précaires, et doit être accessible sur tout le territoire, articulé avec l’ensemble des aides à l’achat existantes, ciblé sur les véhicules les moins polluants dont d’autres modes de transport comme le vélo assistance électrique ou le vélo-cargo, et accompagné d’un véritable accompagnement des bénéficiaires (conseils en mobilité, accompagnement dans la définition des modalités de financement, etc.).
  • Abandonner tout projet de nouvelles infrastructures routières ou autoroutières.

🚆 N°2 : Pour le développement du ferroviaire et la réduction du trafic aérien

A| Développer le ferroviaire : trains, trains de nuit et fret

📝 CONTEXTE

Un des premiers leviers d’actions des députés pour la transition de leur territoire et l’amélioration du quotidien des habitant·es passe par le soutien et le développement de l’offre ferroviaire de jour comme de nuit, pour les voyageur·ses et le fret.

Le ferroviaire est ainsi aujourd’hui sous-exploité, voire laissé à l’abandon malgré son potentiel : selon une étude du Réseau Action Climat, les investissements dans le transport ferroviaire ne sont aujourd’hui pas alignés avec nos objectifs climatiques.

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📣 PROPOSITIONS

  • Investir dans le ferroviaire à hauteur de 3 milliards d’euros supplémentaires par an pour doubler le transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises d’ici 2030. Ces investissements supplémentaires doivent permettre d’accélérer la régénération et la modernisation du réseau ferroviaire.
  • Favoriser l’intermodalité entre transports collectifs et vélo avec la création de 200.000 places de stationnement sécurisé supplémentaires dans les gares et pôles de transports.

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💬 POUR ARGUMENTER

  • Le train est un des modes de transport les moins émetteurs de gaz à effet de serre (GES) : à l’échelle nationale, le train transporte 11% des voyageurs et 9% des marchandises pour seulement 0,3% des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports.
  • Le transport ferroviaire est pourvoyeur de nombreux emplois non délocalisables sur le territoire. Parmi les modes de transports favorisant la transition énergétique, le transport ferroviaire est ainsi le premier secteur créateur d’emplois directs.
  • Enfin, le train est aussi un véritable outil d’aménagement du territoire et un mode de transport en mesure de proposer une alternative efficace à la voiture individuelle aussi bien dans les zones denses que moins denses. En effet, on estime aujourd’hui qu’environ 70% des Français·es habitent à moins de 5 km d’une gare ferroviaire.

B | Réduire le trafic aérien

📝 CONTEXTE

L’avion est avant tout et de loin le moyen de déplacement le plus émetteur de gaz à effet de serre (GES), alors que 80% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion et que seuls 4% des Français le prennent régulièrement.

Il représente ainsi 6% de l’empreinte carbone mondiale et, sans contrôle, le trafic sera multiplié par 3 d’ici 2050.

Un vol intérieur pour traverser la France émet 130 fois plus de GES que le même trajet en train ! Pourtant, l’ensemble des voyageurs aériens des 23 lignes pour lesquelles il existe une alternative en train en moins de 4h pourrait être reporté sur le train, tant à l’échelle de la journée entière qu’en heure de pointe.

Enfin, l’extension des aéroports représente un enjeu en termes d’artificialisation des sols et il est primordial de ne pas augmenter les capacités aéroportuaires.

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📣 PROPOSITIONS

  • Commencer par supprimer les connexions aériennes pour lesquelles une alternative en train existe en moins de 5 heures.
  • Abandonner les projets d’extensions d’aéroports qui induisent une croissance du trafic.
  • Mettre fin aux dépenses néfastes pour le climat liées au secteur de l’aviation (voir toutes les dépenses néfastes). En effet, l’aviation bénéficie aujourd’hui de l’absence de taxation (fixé à l’international dans la convention internationale de Chicago), mais aussi d’une TVA réduite sur les prix d’avion. Il est donc important de mettre fin à :
    • l’exonération de taxe intérieure de consommation pour les carburants destinés aux moteurs d’avions et de navires ;
    • l’exonération de taxation du kérosène ;
    • la TVA réduite pour les billets d’avions ;
    • et d’adopter une éco-contribution renforcée sur les billets d’avion.
  • Abandonner la logique de compensation carbone qui détourne l’attention de l’objectif prioritaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien et de la nécessité, à cet égard, de réduire le trafic aérien.
  • Anticiper les conséquences sociales de la transformation du secteur, en associant les travailleur·ses aux réflexions et aux décisions, en protégeant leurs droits et en accompagnant leur transition quand cela sera nécessaire.

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Ont participé à la rédaction de cette fiche : la Fédération française des usagers de la bicyclette, Greenpeace, le Réseau action climat.

Quelques interpellations liées à cet enjeu

  • Citoyens pour le Climat (CPLC) 28

    Rendez-vous privé avec les candidat·es

    Interpellons les candidats aux législatives ! – Eure et Loir 3

    Les Citoyennes et Citoyens pour le Climat de l'Eure et Loir (CPLC 28) interpellent les candidat·es de l'ensemble des circonscriptions du département concernant leurs positions sur les 7 thématiques.
    Le projet pour le moment :
    - Interpeller les candidat·es et les informer sur les 7 enjeux
    - Inviter les candidat·es à nous rencontrer pour échanger sur les enjeux et prendre position

    Agriculture & Alimentation
    Aménagement & Urbanisme
    Démocratie
    Économie
    Énergie
    Financement de la transition locale
    Mobilités

    Comment participer

    Contactez-nous par mail si vous souhaitez soutenir la démarche. Vous pourrez nous aider à relancer les candidat·es et être citoyen·nes porte-parole des enjeux et problématiques de notre territoire lors des rendez-vous d'échange.

    plus d'infos
  • Pacte Transition Lyon Métrople

    Lettre aux candidat·es

    Pacte transition législatives Rhône (sur les 14 circonscriptions du Rhône)

    10 May

    Une lettre et les 7 enjeux avec les fiches et différents engagements sur chacune des 7 fiches (avec une note de 1 à 3 selon l'importance donné à chacun des engagements) a été envoyée par courrier postal et par mail le 10 Mai à chaque référent des Partis présentant des candidats. Des relances sont en cours. La date limite de réponse qui a été donnée est le 21 Mai.
    Le 22 Mai, nous en ferons le dépouillement et l'analyse comparative (Parti par Parti) sous deux formes: un fichier excel brut et une présentation graphique (plus communicante).
    Le 26 Mai, nous commencerons à communiquer sur cette étude comparative (fichiers, media et réseaux sociaux)

    Agriculture & Alimentation
    Aménagement & Urbanisme
    Démocratie
    Économie
    Énergie
    Financement de la transition locale
    Mobilités

    Comment participer

    Relais des résultats de l'analyse comparative par les mouvements co-créateurs du Pacte Législatives.

    plus d'infos
  • Pacte pour la Transition en Pays salonais

    Rendez-vous privé avec les candidat·es

    Rencontres avec les candidats

    24 May

    10 June

    Nous écrivons une lettre aux candidats pour leur demander une rencontre afin d' échanger sur les quatre sujets choisis.

    Agriculture & Alimentation
    Aménagement & Urbanisme
    Énergie
    Mobilités

    Comment participer

    Si vous souhaitez participer à la rencontre avec les candidats, vous pouvez nous écrire à l'adresse mail et nous prendrons contact avec vous.